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A NOS COMBATS
Continuellement, d’une rive à l’autre, entre Montpellier, sa terre d’adoption et sa terre natale, le Burkina Faso, Salia Sanou a su imposer, sur la scène internationale, une danse singulière et profonde. Accueilli en résidence et soutenu par l’Atelline du 9 au 22 mars 2022, en collaboration
avec la Ville de Castries, pour travailler A NOS COMBATS, sa nouvelle création pour l’espace public, Salia Sanou souhaite s’emparer de toutes les dimensions de la boxe pour imaginer un spectacle à la frontière du combat et de la danse.
Cette nouvelle collaboration entre l’Atelline et Ville de Castries permet un accueil de la compagnie au sein du Château de Castries. L’équipe artistique répétera ainsi chaque jour dans ce superbe écrin, au cœur de l’Orangerie.
Cette résidence sera l’occasion :
• de rencontres avec les clubs de sports de combats de Castries (un temps convivial inaugural est organisé à l’attention des responsables des clubs sportifs)
• d’un échange entre Salia Sanou, les interprètes et des élèves du Collège les Pins à Castries
• d’un atelier de pratique de danse partagée Samedi 19 mars de 18h à 20h au foyer Paulet de Castries pour toute personne intéressée, à partir de 12 ans, sans autre pré-requis que l’envie d’y participer
Gratuit, sur inscription : https://www.billetweb.fr/pro/jsjr
» En me remémorant et en observant des combats de boxe (notamment le combat mythique entre Mohamed Ali et Georges Foreman à Kinshasa), je suis toujours et encore fasciné par le mouvement, l’agilité, l’esquive… La boxe est souvent représentée comme un sport masculin or de plus en plus de femmes s’y adonnent avec brio. Je souhaite révéler cette part féminine au public en orchestrant la rencontre entre une danseuse et une boxeuse, en travaillant les harmonies, l’esthétique et l’énergie. Autant de prétextes à libérer l’imagination où les frontières entre fiction et réalité seront une invitation à regarder un combat dansé. Sensibilité, humour et création de figures fantasques se dérouleront sur un ring avec une soixantaine d’amateurs invités à représenter le public en première ligne. »
…..
Depuis toujours la question des sports de combat me passionne. Je dois sans doute cet intérêt à l’immense Cassius Clay alias Mohamed Ali né en 1942 à Louisville dans le Kentucky, considéré comme l’un des plus grands boxeurs de tous les temps.
Les sports de combat, en particulier la boxe, m’intéressent par leur caractère complexe dont la pratique est fondée sur l’opposition directe à autrui, à sa confrontation et, tout particulièrement, par la saisie du corps ou par les coups portés à l’adversaire. Il s’agit bien d’établir à partir de règles strictes une relation conflictuelle à l’Autre. Dans les sports de combat, pas d’objet médiateur comme un ballon ou un filet, c’est le corps lui-même qui est l’enjeu de la cible. Le corps essentiellement. A partir de ce constat, je me suis toujours questionné sur la nature des émotions, des affects, des motivations profondes qui soutiennent cette étrange relation à l’autre, un semblable en quelque sorte pris pour cible dans la lutte.
Il y a bien dans tout sport de combat une opposition, un face-à-face de un contre un. Le combat est une épreuve de force, mais c’est aussi une expérience sensible. Ce qui m’amène à penser qu’au-delà du savoir-faire appris par un processus d’une technique exigeante, il se joue une énergie, une dynamique personnelle qu’il est nécessaire de mettre en œuvre dans l’adversité. Je suis tenté de dire que les sports de combat s’exercent en chair et en os dans une relation duelle et humaine avec tout ce qu’elle induit d’aléatoire et d’imprévisible !
(…)
Le spectacle « A NOS COMBATS » permet de poser une réflexion sur la violence exercée sur l’autre. Il n’existe pas de violence légitime, la question éthique du projet porte aussi la dimension de limite, de tolérance, sur la notion de la relation à l’autre mais aussi à son propre corps.
Pour le projet un lien systématique sera tissé avec les associations de quartier et plus particulièrement avec les clubs de boxe. Ce sera aussi l’occasion d’inviter, lorsque cela est possible, des femmes et des hommes qui ont l’expérience des combats et des championnats afin de dialoguer sur leur pratique, leur expérience et les enjeux physiques mais aussi émotionnels que requiert un sport de combat. «
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Infos pratiques
RESIDENCE DE CREATION
DU 9 AU 22 MARS 2022 – CHATEAU DE CASTRIES – Castries
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CIE MOUVEMENTS PERPÉTUELS
En 2010 Salia Sanou fonde la Compagnie Mouvements Perpétuels.
«Cette compagnie est le prolongement de ma conviction en la force de la culture comme facteur de rapprochement des humains et vecteur d’un monde de dialogue».
Un formidable outil de promotion des liens sociaux entre un créateur et un territoire. Entre un homme de son temps et la Région Occitanie, dont il se sent un membre à part entière. Il développe sans cesse des projets qui, pas à pas, installent, étayent et consolident sa démarche artistique. Creuser, encore et toujours, une écriture chorégraphique pour créer un dialogue avec le public. Initier le regard, rendre sensibles des espaces, en salle, dans la nature, au centre d’un village ou sur une esplanade. Une démarche artistique, toujours nourrie d’une humanité cultivée d’une rive l’autre. Entre la France, sa terre d’adoption et sa terre natale, le Burkina Faso. Aujourd’hui, ce qui lui a été donné s’est bonifié. Riche de ses allers et retours réguliers entre cette région où tout semble construit, où les choses sont possibles, et d’autres lieux, où tout est à construire et paraît improbable.
«Mais partout où l’on se trouve, les aspirations à mieux vivre ensemble, à conquérir des espaces du savoir, de la connaissance de soi et de celle de l’autre, sont partagées.»
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Équipe
Conception: Salia Sanou
Production: Compagnie Mouvements perpétuels
Coproduction
Le Grand R Scène nationale de La Roche-sur-Yon,
L’Atelline – Lieu d’activation Art et espace public,
Le Manège – Scène nationale de Reims
(montage de production en cours)
La compagnie Mouvements perpétuels est conventionnée par le Ministère de la Culture – DRAC Occitanie
et par la Région Occitanie Pyrénées-Méditerranée, elle reçoit le soutien de la Ville de Montpellier
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