Les Fabriques
Fabrique de la création
L’Atelline soutient et accompagne la création artistique à tous les temps de la création et de l’exploitation.
Résidences de création et apports en production
La programmation des résidences s’appuie en tout premier lieu sur des critères d’exigence artistique, de renouvellement des formes, puis s’écrit dans une attention forte aux dialogues avec les espaces publics et le territoire. Le maintien et la poursuite de la qualité, de la pluralité esthétique, formelle et humaine de la programmation est un axe fort de l’Atelline.
L’équilibre géographique est un endroit de vigilance entre les compagnies implantées ou immergées en région Occitanie et les équipes nationales et internationales.
Veiller et parvenir à une éga-conditionnalité:
L’équité programmatique et budgétaire entre des équipes dirigées par des femmes et des hommes est un autre endroit de vigilance, de même que la juste représentation de notre diversité.
Nous travaillons à un équilibre « comptable » parce que nous sommes encore malgré nous les héritier.e.s d’un système dominant que nous ne parviendrons à déconstruire qu’en travaillant un autre système. Nous y œuvrons aussi par le choix des récits programmés et soutenus, parce que nous sommes convaincu.e.s que la présence de femmes et d’hommes non dominants, de personnes dites racisées sera vecteur d’un changement de paradigme et pourvoyeuse de récits nouveaux.
Accompagner des artistes en création implique de faire preuve d’une grande « plasticité ». L’Atelline s’y atèle parce qu’il s’agit moins pour nous ici de « faire programmation » que d’être au plus près des besoins de chaque artiste.
Nous programmons entre 6 et 10 accueils en résidence par an selon les formats des équipes et les besoins en production. Chaque accueil en résidence s’accompagne d’un apport en production.
L’Atelline fournit également selon les besoins des apports en industrie sur les enjeux d’écriture et de dramaturgie, de mise en rue, les questions scénographiques, sur les relations avec populations et publics, la médiation, l’identification et la mise en relation avec des spécialistes, l’ingénierie de projets plus globalement.
Résidences d’accompagnement à l’écriture & à la dramaturgie
- une semaine d’accompagnement collectif
- trois projets de création accueillis
- cinq professionnel..le.s issu.e.s d’univers différents
- un binôme invité par Cie
- un protocole d’« agitation » précis
- un dispositif qui, depuis 15 ans, aura agité 45 créations en gestation
- un partenariat avec La Chartreuse – CNES
- une bourse de 1500 euros TTC par Cie pour le paiement des salaires des artistes invités
- un dispositif singulier à l’échelle nationale
Trois jours à l’hôtel des postes
- trois jours d’agitation collective
- trois projets de création « agités »
- trois « agitateurs » issus d’univers différents
- un binôme invité par Cie
- un protocole d’« agitation » précis
- une bourse de 900 euros TTC par Cie
- une fenêtre ouverte sur l’émergence
- un dispositif singulier à l’échelle nationale
Laboratoires de recherche artistique
Diffusion – Escales metropolitaines
« Les Escales Metropolitaines »
Une diffusion itinérante à l’échelle des 31 communes de la métropole Montpelliéraine.
Avec « Les Escales Métropolitaines », L’Atelline confirme son ambition de déployer une programmation de spectacles vivants sur la métropole de Montpellier, à l’attention – en premier lieu – de ses habitant.e.s.
Cette programmation, pensée en complicité avec les équipes municipales, a pour objectifs d’activer une présence artistique, de mettre en valeur les territoires de la métropole et d’y associer les populations, par des actions de médiation avec les structures locales, telles que les établissements scolaires ou le tissu associatif.
2021 a marqué le lancement des « Escales Métropolitaines » qui ont vocation à s’écrire sur les mois et années à venir avec les communes partenaires pour aller vers des présences d’œuvres et d’artistes sans cesse renouvelées : diffusion de spectacles mais aussi résidences de création, projets artistiques de territoire… cherchant à activer l’espace du commun, de la rencontre, de l’expression et de la confrontation d’idées.
Fabrique des Paysages
L’Atelline considère que l’art, l’imaginaire, l’approche sensible et le regard singulier de l’artiste sur le monde permettent d’appréhender différemment notre environnement, nos territoires, et plus généralement les enjeux de nos sociétés contemporaines. Elle vise à faire l’expérience de ce que la création apporte aux territoires et de ce que ceux-ci apportent à la création.
L’Atelline œuvre à se positionner comme un acteur intermédiaire, d’ingénierie et d’accompagnement auprès d’acteurs de l’aménagement, de collectivités, de structures culturelles et d’artistes pour l’intégration d’approches artistiques et culturelles dans la conception de projets d’aménagement urbains. Elle ouvre des espaces de recherche et d’expérimentation, initie des projets contextuels fortement hybridés, favorise le partage des savoirs et travaille à en laisser une trace.
Accompagnement de projets urbanistiques
Un doctorant en convention cifre à l’atelline 2021-2023
Nous accueillons, en collaboration avec l’ENSAM, le LIFAM et l’Université Paul-Valéry, au sein de l’équipe de l’Atelline depuis novembre 2020 le chercheur Marc El Samrani, diplômé en architecture.
Les modalités du partenariat tournent autour de son projet de thèse « Médiation numérique et culturelle dans la création de nouveaux espaces publics urbains comme moyen de remédier à l’isolement social par l’expérience spatiale de l’usager ».
Dirigée par Hassan Ait Haddou et co-dirigée par Laurent Viala, cette thèse entre en résonnance avec les axes de développement de la Fabrique des Paysages et constitue durant trois ans un terrain d’expérimentations partagées.
Travailler sur les axes arts – environnement – aménagement des territoires induit le fait de considérer les élu.e.s des collectivités locales et territoriales comme des partenaires privilégiés.
Force est de constater que des problématiques peuvent parfois émerger, soit que les élu.e.s aient le sentiment que l’investissement qui leur est demandé n’est que financier ou matériel, soit que les artistes en présence craignent de voir leur création instrumentalisée…
Nous posons ainsi, comme objectif corollaire au déploiement de notre activité sur et avec le territoire, le souhait de mener une politique de relation aux élu.e.s et technicien.ne.s empreinte de dialogue, de sensibilisation aux enjeux de l’art en espace public tout en s’appuyant sur des dynamiques locales pour monter en compétences. Il s’agit de permettre une interconnaissance entre élu.e.s, artistes, professionnels.
Conversation(s)
L’Atelline programme depuis 2020 des « Conversation(s) ». Initiées en juillet et nées du constat de l’isolement et de l’esseulement des artistes et de l’ensemble du secteur face à la crise inédite que nous traversions, nous avons proposé « Conversation(s) : Rencontres professionnelles autour de l’espace public et de la création en espace public ».
Ni séminaire, ni cycle de conférences, nous avons souhaité avec « Conversation(s) » ouvrir un temps d’échange au service de la création en espace public, aménager un espace-temps ressource en y conviant des contributeurs issus d’autres champs disciplinaires qui ont eu la charge de lancer et d’animer avec les artistes et professionnels des arts vivants en espace public des discussions à même de repousser un peu le brouillard, de proposer une respiration, de nourrir une pensée collective et, à terme, de permettre à chacun.e de s’emparer à sa manière de cette approche transversale. Nous y avons parlé création, espace public, dramaturgie, architecture et urbanisme ; nous avons évoqué dans une approche anthropologique nos besoins de rituels, nos peurs, nos rêves et nos imaginaires.
Ces modalités de rencontres professionnelles et interprofessionnelles mettent en œuvre la conversation. Point de parole « descendante » ; les intervenant.e.s que nous convions ont pour seule consigne de porter une courte parole inaugurale qui n’a d’autre fonction que de lancer la modalité conversationnelle. Nous y convions par ailleurs des artistes à qui nous demandons d’endosser le rôle de témoins et de produire à l’issue un texte réflexif, un regard singulier rétrospectif.
Les prochaines conversations auront pour entrée thématique notre relation au vivant. Elles se dérouleront en mouvement dans des espaces paysagers protégés au sein de Montpellier, avec le désir de rassembler des endroits de pratique, d’expertise et de curiosité divers et pluriels.
Le cycle des Conversations se poursuivra sur plusieurs années.
Laboratoires de recherche artistique
Commande photographique, PAYSAGES INTIMES se donne pour trajectoire de documenter la singularité du rapport d’habitant.e.s à leur environnement quotidien sur la métropole de Montpellier. Nous posons comme postulats qu’habiter un territoire c’est accepter d’en être habité et que la création artistique peut agir comme un révélateur des expériences sensibles du lieu. La pluralité paysagère des 31 communes de la métropole est le terrain que nous avons choisi pour ce projet.
Loin de prétendre à l’inventaire, nous jouons avec l’aléatoire des rencontres rendues possibles grâce à l’implication du tissu associatif et des équipes municipales, avec pour seule précaution la diversité des âges, des genres, des origines et ancrages géographiques de nos guides et pour seule consigne le désir de ceux-ci de nous formuler une invitation autant qu’une confidence.
Il s’agit de mettre à l’honneur la relation quotidienne, intime, rarement partagée, cette dimension à laquelle nous sommes attachés à l’Atelline ; la poésie du quotidien.
L’écriture de ce projet ainsi que sa réalité formelle affirme bien une manière de faire culture qui formule des invitations, qui implique la population aux côtés d’artistes qui exercent un art pour lequel elles et ils se sont formés.
Souvent les paysages qui nous sont offerts témoignent de relations personnelles individuelles. Paysages appréhendés depuis chez soi,
Paysages fréquentés seule ou en collectif,
Espaces privés ou bien publics
Paysages végétaux ou plus minéraux, urbains ou à contrario ceux au sein desquels la pâte humaine se tait ou se fait discrète, humble et ludique. Paysages propices à l’introspection ou bien à l’acte collectif, paysages enfin qui ne subsistent qu’au sein de nos mémoires…
C’est à la photographe Caroline Houal, qui nous a séduits par la délicatesse et la juste distance qu’elle établit avec les paysages qu’elle photographie – ceux du Nord de l’Hérault comme ceux de Haute-Savoie – que nous avions proposé de capturer les paysages du 1er volet sur cinq communes de la métropole.
En dialogue avec Transit Photographies, nous avons passé commande à Alexandra Frankewitz du volet #2 de PAYSAGES INTIMES : 15 paysages sur 5 autres communes.
Une photographe donc, une quinzaine de personnes, 15 photographies sur 5 communes. Cette commande artistique se poursuivra en collaboration avec d’autres artistes.
Le prochain volet de prépare…
Fabrique du regard
- Croire en l’action collective et l’activer
- Se poser toujours en observateur des mutations de la société
- Concevoir la médiation comme le maillon d’une chaîne de dynamiques, de préoccupations, de compétences et d’appétences
Résidences de territoire
Formation à destination des enseignant.e.s, Médiateurs.rice.s et Animateurs.rice.s
Convention de Généralisation de l’éducation artistique et culturelle
En décembre 2021, 19 communes de la métropole ont signé la CGEAC.
Nous formulons cette année un premier projet à l’échelle d’une de deux de ces communes dans une recherche de cohérence territoriale avec deux autres communes limitrophes. Ce projet s’inscrit plus largement dans notre volonté d’écrire des collaborations pérennes avec les communes.
L’Atelline programme en moyenne deux à trois spectacles par an à destination des jeunes publics et les propose sur les temps scolaires au sein ou aux abords des établissements, à l’échelle de la métropole, ainsi qu’en version tout public pour une appropriation familiale hors temps scolaire.
Cette programmation s’accompagne d’un travail d’information auprès des équipes enseignantes, de la réalisation de livrets pédagogiques et de l’incitation à prolonger la rencontre de ces œuvres dans le cadre des enseignements pédagogiques.
L’Atelline accueille et soutient également des spectacles en création, souhaitant par-là s’impliquer dans l’élargissement d’un répertoire de spectacles en espace public, à destination du jeune public.
éducation artistique et culturelle
Avec le milieu scolaire
Avec la communauté étudiante
- du Master DAPCE (Direction Artistique de Projets Culturels Européens) – Projet appliqué, UPV Montpellier 3
- du Master Valorisation et Médiation des Patrimoines, UPV Montpellier 3
- du Master Exerce porté par le Centre chorégraphique Montpellier et l’ UPV Montpellier 3
- de la Licence Professionnelle Métier de la médiation par les approches artistiques et culturelles, Université Aix Marseille
- de la Licence Métiers du livre et de la culture, UPV Montpellier 3
- du Master Création- spectacle vivant, UPV Montpellier 3
- du Master sociologie, UPV Montpellier 3
- de l’ENSA Montpellier
- de l’ESBA MOCO
- de la FA IAR
Pratique amateure
projets dans les quartiers prioritaires du contrat de ville
Chaque année l’Atelline formule et propose des projets qui s’inscrivent dans le cadre des projets Politique de la Ville sur des quartiers prioritaires de Montpellier. Ces propositions sont toujours formulées en écho au travail de création d’équipes artistiques et répondent aux enjeux développés plus haut.
Nous prenons grand soin de tisser des liens avec les acteurs pérennes sur ces territoires en nous appuyant sur leur expertise, leur fine connaissance dudit territoire et en recherchant une synergie et un croisement sensé des objectifs de chacun.e. Le travail de repérage des forces en présence est important et nous recherchons la synergie entre différents champs.
Nous revendiquons un temps long, procédons à des évaluations partagées et cherchons à documenter ces projets et leur impact.
Au fil des ans nous avons été présents sur 6 des 12 quartiers prioritaires de Montpellier.
Nous veillons à y retourner avec d’autres propositions, et à maintenir un lien une fois le projet terminé.
Liens à l’université
Associer les projets de création à des groupes de recherche et des universités
Le monde universitaire et certaines formations élaborent des connaissances critiques, analysent les fondements des pratiques, les schémas sociaux, et réfléchissent à une évolution soutenable et souhaitable de l’espace public.
Notre projet vise à positionner ces chercheur.se.s dans un processus d’accompagnement des acteurs culturels cherchant à valider des objets, démarches ou hypothèses.
Nous sommes pro-actifs et formulons autant de rencontres, compagnonnages dans une démarche d’interconnaissance qui induit une modulation voire une modification des postures des acteur.ice.s artistiques et culturels et de la communauté scientifique.
Nous documentons ces processus à l’œuvre.