Actuellement, des œuvres artistiques sont censurées en Iran, l’espace public est un lieu de punition et d’humiliation, des artistes et intellectuels sont emprisonnés et risquent la peine de mort pour avoir eu le courage de se révolter. Je rappelle ici que dans le courant de l’année 2023, 834 peines de mort ont été prononcées. Nous souhaitons que ce projet soit un catalyseur de l’urgence artistique à dire ensemble l’indicible, un catalyseur de la vitalité artistique iranienne qui est là, bouillonnante, explosive et de notre travail ensemble. Depuis maintenant plusieurs mois nous rencontrons de nombreuses personnalités, artistes, intellectuelles qui se battent nuit et jour depuis la France pour soutenir leurs frères et sœurs en Iran. Nous apprenons à leur côté. Fidèle à notre ligne de programmation, il nous importe ici d’accompagner l’ambition politique, esthétique et formelle vers laquelle Maïa Ricaud souhaite s’engager en formulant des invitations nombreuses, en testant une écriture d’urgence, en ouvrant des espaces partagés avec la société civile et mouvements militants.